mardi 29 janvier 2008

Pour le fun!

Bon, ce soir je déblatère. Sur n'importe quoi. J'ai volontairement retiré mon nom de la circulation, je passe mes journées chez moi, à tourner en rond sur moi-même. C'est différent, pas agréable, pas horrible, juste long. J'étire le temps. Parce que ça va trop vite le temps, ça passe lorsqu'on vit des moments qu'on voudrait éternels... Le temps prend le moment et s'enfuit. Nous reste juste la copie qu'on a peine à imprimer dans nos souvenirs et qui est parfois un peu tordue et floue.

J'appréhende le temps. Je me mets en garde contre ce filou qui réussira sans l'ombre d'un doute à me subtiliser ces moments à venir. Dans quelques jours mon oisiveté prend fin, et je replonge dans ma vie. Et quand je referai surface, quels souvenirs se seront joints aux autres, qui serai-je devenu?

Et les autres? Et la petite vie si répétitive, qu'on finit par se rendre compte qu'elle ne se répète jamais! Et qu'aucun des jours qui passe ne fut, en fait, identique aux autres. On a beau essayer, il y aura des jours où tout les bas sortiront de la sécheuse où toutes les paires seront complètes, et d'autres où notre trousseau de clef apparaîtra à l'endroit même où on pourrait jurer avoir regarder au moins dix fois pendant qu'on le cherchait...

La routine n'existe pas. L'ennui existe. La vie est un pénible équilibre qui s'en veut d'être parfait. Alors donnons un petit coup sur la droite juste pour voir. Ou encore mieux, sur la gauche. Et oublions le grand faucheur, le temps, vivons sans images fixes, sans caméra, sans enregistrements. Oublions tout et vivons.

Pour que quand on se revoit, à la question: "Pis, quoi de neuf?" on puisse répondre: "Pas grand chose." avec un grand sourire aux lèvres. Sans savoir pourquoi on est heureux.

À part ça, pas grand chose...;)