jeudi 5 avril 2012

Petite pensée

Au Québec, on aime ça chiâler. Mais de temps en temps aussi, on aime ça changer les choses, pour le mieux. Je crois qu'il est plus que temps que les médias (déjà ça, ça aiderait), la population et les grandes cies qui produisent, s'occupent, font, gèrent, créent de l'art et/ou de la culture commencent à agir en conséquences. Le gouvernement retire son aide, il est temps de trouver l'aide ailleurs qu'au gouvernement. On chiâle parce qu'on ne peut plus être assis tranquilles sur notre derrière à regarder les nuages passer pendant que tout s'auto-finance. Et après? On a pas la guerre, on a pas la famine, on a pas de problèmes qui menacent directement nos vies, notre santé. On se lève debout, pis on fait quelque chose pour s'aider. Pis quand tout va encore tenir debout et même dans certains cas faire mieux qu'avant, le gouvernement va vouloir sa part, pis là ce sera le temps de dire, non. Les plus belles idées souvent sont nées de la nécessité. La culture québécoise est en nécessité.

À part ça pas grand chose...;)

mardi 21 février 2012

Le secret (le mien)

Il faut fermer les yeux, calmer sa respiration, s’imaginer descendre en soi-même, faire le ménage derrière des portes, dans des pièces inexplorées depuis longtemps. Il faut oser y aller, dans les coins sombres. Chez certaines personnes, les endroits sont même férocement gardés, défendus par leur propre subconscient. Il faut y aller, accompagné. Idéalement d’un guide, de quelqu’un qui connait le chemin et qui pourra nous aider à débroussailler le sentier. Mais si on a confiance dans la direction à prendre, on peut aussi trouver simplement une oreille, un coeur, des mains sur lesquels s’appuyer en cas de besoin...

Et si on ose, on trouve. On trouve une émotion, un événement, un trait de caractère oublié, une personne, un échec, une réussite, une situation récurrente, bref, un pan de notre vie, de notre personnalité. On l’a caché là, oublié là, parce qu’on en a honte, ou parce qu’il nous (a) fait souffrir. Alors, ça remonte à la surface, ça fait sortir tout un tas de larmes, presques incontrôlables. C’est un processus qui semble long, mais qui est extrêmement court en comparaison au bien-être qui suit.

Une fois vidé de ces larmes, on se sent différent, léger. Comme guéri d’un mal qu’on a oublié là depuis longtemps. Dans les secondes qui suivent, il y a une paix, un réel bonheur, un soulagement. Et on rit à rien, et on sourit tout le temps. Dans les heures qui suivent, on repense à ce que l’on a trouvé, on le tourne et retourne dans notre tête, on l’apprivoise. On lui fait une place dans notre conscient, où il sera dorénavant rangé. Dans les jours qui suivent, notre humeur, notre corps aussi, se transforme. Légèrement. Doucement. On retrouve une partie de nous, oubliée. On l’aime. On s’aime. Et soudain, on a un flash: quoi d’autre? Est-ce tout? Qu’est-ce qui est enfoui d’autre en moi? Et quand on en a la chance, on y retourne. Et tout dépendant de ce que l'on trouve, le processus se répète.

Résultat: on s’aime, on se respecte mieux. On se comprend mieux. Soi-même. Et puis ensuite, par extension toute naturelle, les autres. Et le bonheur, qui n’est pas un but, est là, sur le chemin...extérieur.