mardi 9 février 2010

I never miss!

C'est une phrase d'un film de James Bond. Pierce Brosnan se retrouve devant Sophie Marceau prêt à lui faire la peau et elle lui dit: "You can't kill me, you would miss me too much". Il la tue et il dit: "I never miss". Woah! Il est fort en jeu de mot pareil le gars...

Ça fait des années que je me promène un peu partout sur la planète, ou dans ma tête, ou les deux. Des années que je rencontre des gens, des âmes, des amis. Des années que j'entends dire ou que je m'entend dire des "à la prochaine" et des "à bientôt j'espère". Le "à bientôt" j'utilise beaucoup parce que j'y crois. Parce que.

Mais je ne m'ennuie jamais, I never miss. Jamais auparavant j'ai pu dire que quelqu'un me manquait. Pas de manque, pas d'attache. Comme James. C'est plus facile pour voyager, pour se perdre pendant quelques jours, semaines avant de refaire surface. Et puis les potes, les vrais, ils comprennent. Ils restent et, j'imagine, s'arrangent pour "nevermisser" aussi à leur façon. Chacun son quotidien, les âmes restent les mêmes. On s'aime quand même.

Mais pas tout le temps. Pas maintenant. Maintenant, je suis en amour. Ça m'est déjà arrivé, je reconnais les symptômes. Mais la maladie évolue différemment cette fois, le virus a muté. Moins de fantasmes sur l'amour, plus de réalité. Plus de tangibilité je dirais. Et surtout, la réciprocité! Ça c'est quelque chose! C'est beau ça! Mais plus de près que de loin... De loin ça écorche un peu. De loin ça grafigne dans les coins, ça dit des "t'es où?" tout le temps! De loin, ça sent rien, ça vit un autre quotidien. Ça se partage pas aussi bien de loin. C'est différent, un apprentissage, une leçon, un décalage. Faut refaire vibrer le diapason à distance. C'est pas difficile, c'est même un peu beau, c'est juste un peu inconfortable. Et puis ça nous fait dire des choses qu'on a jamais dites, jamais pensées même. "Tu me manques". I miss you. Et on le pense vraiment.

Je suis en amour. Pour vrai.

À part ça, pas grand chose...;)